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Polémique sur un contrat de lobbying pour le candidat Nabil Karoui

La publication par les autorités américaines d'un contrat de lobbying pour le candidat à la présidentielle tunisienne Nabil Karoui a déclenché une polémique en Tunisie, où le montant du contrat, un million de dollars, dépasse largement le seuil des dépenses de campagne autorisées.

Le département de la Justice américain a publié, dans le cadre d'une directive obligeant les lobbyistes à détailler leurs activités au profit d'étrangers, un document reçu le 26 septembre, prévoyant l'intervention d'un lobbyiste basé au Canada, Ari Ben-Menashe. Cet homme qui se présente comme un ex-agent des renseignements israéliens dirige la société de consultants politiques Dickens and Madison.

Ce document, dont la publication a été révélée par le site Al Monitor mercredi et qui a suscité depuis beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux en Tunisie, comprend un contrat dans lequel M. Ben-Menashe s'engage à "faire du lobbying aux États-Unis, en Russie, à l'ONU (...) afin d'obtenir la présidence de la République tunisienne".

"Nous nous efforcerons d'arranger une rencontre avec l'honorable M. Donald Trump" et le Président russe Vladimir Poutine, ainsi que d'"obtenir un soutien matériel (...) pour parvenir à la présidence", est-il ajouté.

Le prix mentionné dans ce contrat signé le 19 août, soit trois mois après l'officialisation de la candidature de M. Karoui, est de un million de dollars pour un an. Selon le document, 250.000 ont été payés le 25 septembre, et les 750.000 restants sont dus mi octobre 2019.

Ce montant dépasse largement les dépenses de campagne autorisées par l'instance chargée des élections, qui sont de 1,7 million de dinars (630.000 dollars) pour le premier tour et un million de dinars pour le second.

(afp)

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